mercredi 28 mars 2007

Aven Marie

l'aven Marie, que nous avons retrouvé et exploré.

coeur en otage

ni la pluie
ni le vent
ni la neige
ni l'enfant
n'éteindra le feu ardent
qui brûle
dans son coeur
sensation de vie intense
à un fil suspendue
dans le vide de l'abîme
joie
de la main qui se tend
de la corde lancée
du crawl qui s'accroche
sans peur aucune
elle se hisse
elle passe
elle remonte
le long de sa vie
et savoure
l'instant
hors du temps
border life
sa vie
continue
prisonnière
de son coeur
de son âme

what about his body?

vendredi 23 mars 2007

un enfant , un poème

un enfant qui apprend une poésie,
c'est beau et c'est vrai
un enfant qui s'étonne des mots,
et qui s'enchante de ce qu'il lit
à voix haute

ou à voix basse
c'est beau et c'est vrai

il mime, il se lève
il rit,il chante
les mots l'appellent il vient vers eux
sans retenue et sans complexe,
un enfant qui apprend une poésie,
c'est beau et c'est vrai


sans gêne
et avec ardeur

ou bien il trébuche et il peine
il souffle, et il trime
une ligne, puis une autre
un enfant qui apprend une poésie
c'est beau et c'est vrai

et enfin , la victoire
il récite sans peine le poème
à sa mère, à son père
devant d'autres enfants
à sa maitresse, à son maître
un enfant qui apprend une poésie
c'est beau et c'est vrai


Puis un poème
ça se dessine,
ça se colore
et ça vit dans nos têtes
dans nos vies
un enfant qui apprend une poésie
c'est beau et c'est vrai .

Annick Duplessis

"Un poème " de Raymond Queneau

Bien placés bien choisis
Quelques mots font une poésie
Les mots il suffit qu’on les aime
Pour écrire un poème
On sait pas toujours ce qu’on dit
Lorsque naît la poésie .
Faut ensuite rechercher le thème
Pour intituler le poème
Mais d’autres fois on pleure on rit
En écrivant la poésie
Ça a toujours kekchose d’extrême

Raymond QUENEAU
Si tu t’imagines - Gallimard

vendredi 16 mars 2007

Parce que le printemps revient

Elle a envie de voyages
Aux confins de son cœur
De ressentir le souffle chaud de son âme
Courir sur son visage,
De sentir ses mains parcourir
Son corps exalté,
Ses doigts reconnaître
les passages secrets
qui mènent au nid fécond.
Pour crier à l’unisson
Les mots de l’amour.
Puis au petit matin,
Ele a envie de laisser poindre
les premières lueurs du jour.
De voir la rosée légère
Dans les vignobles
En fines gouttes
Fournir le nectar du jour
Aux amants éperdus.
En leur cœur la vendange se prépare
Les grains sont lourds et sucrés.
Elle rêve de boire encore et encore
Le suc de la vigne
Mais dans cet univers improbable
Dans cette non action
Où l’amour n’est que fantasmes
Et absence de lui.
Il n’y a que les mots qui se laissent dompter.
La rivière de l’amour s’écoule
Vers l’aval
Mais son amont n’est pas le sien
Et résonne dans la clarté des jours
Sa complainte discrète
Du manque de sa vie.
Annick Duplessis

mercredi 14 mars 2007

L’impossible ailleurs

Tu grilles tes nuits enfumées de lune
dans les rires de l’absence
et les matins sont difficiles
les jours où tout recommence
et l’appel de l’envie de brume
tu vas chercher refuge auprès des pierres millénaires
te rassurer, et sentir ton corps
courir dans les méandres sans fin
d’une histoire bizarre
qui plane au dessus de nous
elle, veut crier l’injustice
elle, veut l’amitié là.
Paysage forêt, mystère
envie déraison, calme ta force
et ne la surprends plus au détour des jours
quotidien ne la laisse pas filer
à la dérive, retiens ses mains retiens ses yeux
raconte lui l’histoire d’amours impossibles
raconte lui la morale des temps
ne l’entraîne plus sur les pentes de l’envie
elle ira chercher l’impossible ailleurs.
et perdre son corps furieusement
dans les tourbillons de l’abîme
et tu ne sais pourquoi le doute est là.
Ecrire, jusqu’à la fin des mots
les lèvres se dénouent enfin
de l’amertume prison.

mardi 13 mars 2007

Gouffre

Un chemin,
roule le désir
sourd.
Le cheminement en la grotte
d’oubli de lui,
mélancolique envie.
Nécrose tes désirs,
toujours l’image vient troubler sa route,
parcours entre le chaos des âges enfouis.
Ils cherchent là l’introuvable,
ils sondent les échos des âges,
ils sentent leur corps vibrer
au rythme de la pierre
qui exhale ses secrets ;
et le gouffre résonne
de leurs chants.
Diaclase, paroi,
soudée à l’espace,
corde, le soleil.


Annick Duplessis

un poème de Boris Vian (1920-1959)

Un poète, c'est...

Un poète
C'est un être unique
A des tas d'exemplaires
Qui ne pense qu'en vers
Et n'écrit qu'en musique
sur des sujets divers
Des rouges et des verts
Mais toujours magnifiques

Boris Vian